En 2019, une analyse de la Banque mondiale sur Bamako (rapport « Bamako, un moteur de croissance et de prestation de services ») a présenté les potentialités que pouvait offrir la ville pour devenir une plaque tournante intérieure dans la région de l’Afrique de l’ouest, malgré l’absence, ou à minima la difficulté de progression de croissance économique et de l’offre de prestation de service.
Les recommandations formulées dans cette analyse ont notamment été mises en œuvre à travers un nouveau projet intervenant dans le cadre de l’amélioration de l’offre de services urbains et l’approfondissement continu de la décentralisation avec des collectivités territoriales aux compétences accrues mais aux capacités administratives, techniques et financières relativement faibles. Le « Projet de résilience urbaine de Bamako » (PRUBA) a donc vu le jour en avril 2020 avec l’appui de la Banque mondiale, sollicitée par le Gouvernement du Mali à travers le Ministère des affaires foncières, de l’urbanisme et de l’habitat. Ce projet succède au Projet d’appui aux Communes
Urbaines du Mali (PACUM) achevé en décembre 2019 et est organisé en six composantes :
* Composante 1 : Gestion des déchets solides ;
* Composante 2 : Amélioration de l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène ;
* Composante 3 : Investissement dans les infrastructures résilientes ;
* Composante 4 : Renforcement des capacités Institutionnelles ;
* Composante 5 : Gestion du projet ;
* Composante 6 : Intervention d’urgence
Ces composantes s’inscrivent dans le contexte :
– de la Politique Nationale de la Ville (PONAV) adoptée par le Gouvernement du Mali en 2014 ;
– du Document Cadre de Politique Nationale de Décentralisation (DCPND) adopté en 2016 ;
– du Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable (CSREDD)
2019-2023.
– De la Politique Nationale d’Assainissement (PNA).
Elles s’organisent en fonction de trois axes de travail :
– la prestation de services, avec un accent particulier sur la gestion des déchets solides et
liquides ;
– la réalisation d’infrastructures résilientes, incluant les opportunités de mobilisation de
l’investissement privé ;
– le renforcement des capacités institutionnelles et les technologies numériques.
Les activités du projet auront donc des effets positifs notamment sur les questions d’assainissement,
dont une sous composante est consacrée à la gestion des déchets liquides avec la programmation de
réalisation de deux Stations de traitement des boues de vidange (STBV). A noter que le Schéma
directeur d’assainissement de la ville de Bamako (SDAB), élaboré et approuvé en juin 2009 pour satisfaire les besoins d’assainissement et d’épuration des eaux usées du District de Bamako à l’horizon
2017 et actualisé en 2016 pour l’horizon 2025, avait également identifié comme projet prioritaire le
traitement des boues de vidange de l’ensemble de la ville de Bamako.
Des études techniques, environnementales et sociales avaient été lancées pour un premier projet
visant l’aménagement de deux unités de stations de traitement des boues de vidange sur le site de Sotuba pour la rive gauche et le site de Magnambougou pour la rive droite. La construction des
infrastructures qui aurait dû commencer en 2017 n’a pu se faire en raison de problèmes fonciers et de financement.
Ainsi, dans le cadre du PRUBA, il est programmé de réaliser les études d’actualisation du projet
desdites STBV dont la réalisation a été transférée sur deux nouveaux sites.
