Projet de Résilience Urbaine de Bamako
RAPPEL INTRODUCTIF
Le Projet de Résilience urbaine de Bamako (PRUBA)
Initiative du Gouvernement du Mali :
Conduite de l’étude sur le secteur urbain à Bamako « Bamako, un moteur de croissance et de prestation de services », en rapport avec la Banque mondiale;
Sollicitation et obtention de l’appui de la Banque mondiale pour la mise en œuvre des résultats de l’étude susvisée, notamment la préparation d’un nouveau projet.
Soutien de la Banque Mondiale
Réalisation de l’étude « Bamako, un moteur de croissance et de prestation de services » et présentation des résultats en février 2019;
Appui technique pour l’identification des activités du Projet;
Prise en charge intégrale des études de faisabilités et des activités pour la mise en place du Projet,
CONTEXTE, POLITIQUES DE RÉFÉRENCE, OBJECTIF & ORIENTATIONS
Contexte de base : Amélioration de l’offre de service urbain et approfondissement continu de la décentralisation avec des collectivités territoriales aux compétences accrues mais aux capacités administratives, techniques et financières relativement faibles ;
Préparation du Projet est faite sur la base des orientations suivantes:
- Politique Nationale de la Ville (PONAV) adoptée par le Gouvernement du Mali en 2014 ;
- Document Cadre de Politique Nationale de Décentralisation (DCPND) adopté en 2016 ;
- Politique Nationale de l’Assainissement (PNA) adoptée en 2009 ;
- Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement Durable 2019-2023.
Objectif de développement du Projet
Améliorer l’accès aux services urbains de déchets, d’assainissement et d’eau, accroître la résilience aux inondations dans des zones vulnérables du District de Bamako et des communes voisines, et renforcer les capacités de gestion urbaine.
Orientations
- la prestation de services, avec un accent particulier sur la gestion des déchets solides et liquides ;
- la réalisation d’infrastructures résilientes, incluant les opportunités de mobilisation de l’investissement privé ;
- le renforcement des capacités institutionnelles et les technologies numériques.
FINANCEMENT DU PROJET
Signature de l’accord: 18 décembre 2020
Montant: 3,5 Millions US$
Mise en œuvre du PRUBA: durée 6 ans
- Signature de l’accord: 12 décembre 2022
- Montant:
- Enveloppe envisagé en Octobre 2019 : 40 Millions US$
- Montant Global: 250 Millions US$
ZONES D’INTERVENTION
Le PRUBA interviendra sans le Grand Bamako qui est un syndicat mixte d’inter-collectivités comprenant la Mairie du District et 18 communes environnantes.
COMPOSANTES DU PROJET
Composante 1: Amélioration de la gestion des déchets solides
Les activités de cette composante visent à :
1- Remettre en état et développer les infrastructures nécessaires pour rétablir les fonctions primaires de gestion des déchets, à savoir la collecte, le transfert et le traitement ;
2- Améliorer la performance du secteur en renforçant le cadre institutionnel et organisationnel, ainsi que le financement du secteur, ce qui est une exigence pour améliorer davantage la PSP et soutenir les initiatives de création d’emplois le long de la chaîne de valeur
Sous-composante #1.1: Développement des infrastructures de gestion des déchets solides | 55 |
–Réaménagement de la décharge de Noumoubougou; Modernisation de la cellule existante; Construction d’une nouvelle cellule; Nouvelle décharge sur la rive droite (Mountougoula) Mise en oeuvre : MOD avec AGETIER |
35 |
–Installations de tri et de recyclage, utilisation des gaz de la décharge à Noumoubougou | 5 |
–Construction d’un réseau de points de transfert | 13 |
–Nettoyage des décharges sauvages | 2 |
Coût du projet (US $, 55 millions)
Sous-composante #1.2: Amélioration de la performance des services de gestion des déchets solides | 5 |
–Développement d’un cadre efficace pour la participation du secteur privé | 0.7 |
–Amélioration de l’efficacité et de la performance du secteur des déchets solides | 0.5 |
–Elaboration de politiques pour améliorer le cadre institutionnel et réglementaire | 0.3 |
–Initiatives communautaires et de création d’emplois dans la chaine de valeur | 3.5 |
Coût du projet (US $, 5 millions)
Sous-composante 1.1: Requalification du site de Noumoubougou / Tienfala
Les investissements proposés consistent à réaménager la décharge de Noumoubougou pour doter le Grand Bamako d’une capacité de traitement sur 20 ans.
Cette capacité sera augmentée par :
a) La restructuration de la cellule existante qui couvrirait les besoins d’évacuation des déchets de la ville pour les trois premières années ;
b) La conception et le développement de l’expansion de la décharge de Noumoubougou pour atteindre une capacité supplémentaire de deux millions de tonnes sur les 40 hectares restants du site.
Sous-composante 1.1 – Développement d’un nouveau site de traitement à Mountougoula
Cette sous-composante permettra également d’assurer la préparation et d’entreprendre les études de faisabilité d’une nouvelle décharge sur la rive droite près de Mountougoula, comme prévu dans la stratégie nationale de GDS de 2016 pour réduire les coûts de transport pour les communes situées au Sud du fleuve.
L’objectif est de prendre le relai de Noumoubougou en matière de traitement et de mieux répartir la capacité au niveau du Grand Bamako. Ce site, déjà identifié dans le passé répond aux enjeux de la stratégie opérationelle Bamako 2030.
Sous-composante 1.1 – Développement de points de transfert et d’installations de tri
En outre, cette sous-composante permettra d’étendre les infrastructures pour collecter et transférer efficacement les déchets solides par :
a)la construction d’installations de tri et de recyclage ;
b)le développement et la construction d’un réseau de 25 points de transfert modernes et sûrs équipés de bacs pour le transfert efficace des déchets collectés par les petites et moyennes entreprises (PME).
Les emplacements exacts seront déterminés en collaboration avec les collecteurs pour une répartition spatiale optimale correspondant aux itinéraires de collecte, sur la base de la cartographie actuelle des décharges. Une fois que la capacité de transfert et d’élimination sera en place, les décharges illégales seront nettoyées et les déchets transportés vers la décharge.
Sous-composante 1.2 – Amélioration de la performance des services de gestion des déchets solides
Cette sous-composante vise à renforcer la performance de certains acteurs de la gestion des déchets solides et à contribuer à l’élaboration d’une stratégie sectorielle globale, par la fourniture d’une assistance technique et le renforcement des capacités couvrant :
- des études visant à définir un cadre efficace pour la PSP ciblant spécifiquement la construction et l’exploitation des investissements prévus au titre de la Sous-composante 1.1
- des études visant à améliorer la performance du secteur, notamment la cartographie du système de collecte actuel, du point de transit et des dépotoirs
- la conception et la mise en œuvre d’un système de gestion de la performance pour le suivi de la performance opérationnelle et financière, en particulier la gestion des données et l’amélioration du suivi et de l’évaluation (S&E) des indicateurs du projet
- l’élaboration d’une politique en amont pour renforcer le cadre institutionnel et réglementaire, en mettant un accent particulier sur la réduction des produits non recyclables, y compris une révision des politiques et de la réglementation ciblant les systèmes de fabrication et de livraison, et une collaboration institutionnelle renforcée
- le soutien aux initiatives de création d’emplois tout au long de la chaîne de valeur, en ciblant spécifiquement les jeunes et les femmes de certaines communautés affectées par la mise en œuvre du projet et/ou appartenant à des groupes vulnérables.
Sous-composante 1.2 – Amélioration de la performance des services de gestion des déchets solides
Cette sous-composante vise aussi les organisations non gouvernementales (ONG) locales et internationales qui organiseront des consultations et élaboreront et mettront en œuvre un programme social et de genre traitant des questions de réinstallation et de moyens de subsistance spécifiques au projet par :
- la réinsertion socioéconomique de groupes vulnérables tels que les personnes âgées, les femmes et les enfants ; et
- la fermeture des décharges urbaines et la construction de points de transfert et d’installations de récupération des matériaux exploités par des coopératives de personnes affectées par le projet (PAP) dans des conditions de santé et de sécurité acceptables. Ce programme comprendra des appels spécifiques à la participation des femmes afin d’encourager leur inclusion.
Les initiatives de création d’emplois feront en sorte que 40 % des emplois créés aillent aux femmes, soit plus que la participation actuelle des femmes (22 %) pour les emplois permanents à temps plein à Bamako.
- Le projet appuiera les réformes institutionnelles et budgétaires axées sur la viabilité financière en réalisant une étude financière sectorielle qui examinera l’allocation du financement du gouvernement central, les subventions, les mécanismes de paiement et les tarifs.
- Une formation sera assurée pour le renforcement des capacités institutionnelles afin de gérer correctement les structures et processus complexes impliqués dans la passation, la gestion et l’audit des marchés actuels et futurs axés sur des partenariats public-privé (PPP).
- Un soutien à la passation des marchés et aux transactions pourrait éventuellement être apporté en collaboration avec la Société financière internationale (IFC).
Appui l’amélioration des ressources financières en faveur du secteur
- Les investissements dans les décharges dans le cadre de la Sous-composante 1.1 intégreront une technologie avancée de mise en décharge, y compris le captage du méthane, pour soutenir les mesures d’atténuation des risques liés au climat en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES).
- La composante soutiendra également une réglementation plus stricte pour empêcher et réduire le brûlage à l’air libre des déchets, ainsi qu’une meilleure optimisation des itinéraires de collecte des déchets pour réduire davantage les émissions de GES.
- L’amélioration de l’infrastructure des décharges contribuera aussi à l’adaptation au changement climatique en améliorant les pratiques de captage et de brûlage des gaz de décharge.
- La réduction des émissions de GES associée à cette composante est estimée à 4 390 258 teqCO2.
Appui à la prise en charge de la question de la vulnérabilité climatique par le biais de plusieurs activités et investissements différents.
Composante 2: Amélioration de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène
Les activités de cette composante sont axées à la fois sur l’amélioration des services d’eau et d’assainissement et les nouvelles installations de traitement, ainsi que sur les mesures d’accompagnement visant à renforcer le cadre institutionnel, organisationnel et financier du secteur de l’assainissement.
Coût du projet (US $, 18 millions)
Sous-composante #2.1: Stations d’épuration des boues de vidange |
18 |
–Construction et supervision de deux stations de traitement des boues de vidange (STBV) |
18 |
Coût du projet (US $, 15 millions)
Sous-composante #2.2: WASH dans des écoles et centres de santé, latrines domestiques et campagnes de changement de comportement / IEC |
15 |
–Construction d’installations WASH dans les écoles |
1.7 |
–Construction d’installation WASH dans les centres de santé |
0.8 |
–Fourniture de latrines domestiques |
12 |
–Campagnes de changement de comportement et communication |
0.5 |
Coût du projet (US $, 4.3 millions)
Sous-composante #2.3: Renforcement de capacités institutionnelles et appui à la filière assainissement à Bamako |
4.3 |
–Soutien aux agences du secteur |
1.8 |
–Soutien aux opérateurs pour améliorer la filière |
1.3 |
–Etudes pour le développement des systèmes d’assainissement à Bamako |
1.2 |
Coût du projet (US $, 32.7 millions)
Sous-composante #2.4: Investissements d’approvisionnement en eau |
5 |
–Construction d’infrastructures de stockage d’eau |
18.2 |
–Construction de réseaux de distribution d’eau |
9.0 |
–Fourniture de branchements sociaux |
3.5 |
–Services de consultants (études, supervision) et appui à SOMAPEP |
2.0 |
Sous-composante #2.1: Stations d’épuration des boues de vidange
- Les STBF sont pour remédier à l’absence actuelle de tout système d’assainissement approprié à Bamako. Ils auront une capacité quotidienne totale de 600 mètres cubes, soit l’équivalent de 42 tonnes de matière sèche, et profiteront à environ 700 000 habitants.
- La zone de l’aéroport de Sénou sur la rive droite et la zone de Tienfala sur la rive gauche (Commune de Tienfala) ont été identifiées par le GoM pour accueillir les STBF.
- Pour atténuer les risques, une pré-évaluation de l’impact environnemental et social des installations a été préparée et publiée en mai 2021, ce qui a ensuite permis de choisir les sites.
- Ces stations de traitement des eaux usées fourniront une solution d’élimination respectueuse de l’environnement aux transporteurs de matières fécales.
- Le processus de traitement proposé est un système de lagunage, qui permettra de réduire au minimum les émissions de gaz à effet de serre, contribuant ainsi à l’atténuation des effets du changement climatique et protégeant les communautés riveraines des décharges sauvages de boues non traitées, tout en offrant aux agriculteurs la possibilité de valoriser les boues séchées
- La composante soutiendra également la construction de routes d’accès pour chaque STBF.
Sous-composante #2.2: EAH dans les écoles et les centres de santé, latrines domestiques et changement de comportement
Cette sous-composante améliorera les services d’assainissement domestiques et institutionnels en finançant les activités suivantes :
a)la construction de 800 latrines et installations de lavage des mains dans des écoles publiques, des centres de santé et des marchés publics sélectionnés ;
b)la remise en état et/ou la construction de 20 000 latrines domestiques avec des puisards pour les eaux grises, ciblant les ménages les plus pauvres situés à proximité de ces établissements sélectionnés ;
c)des campagnes de changement de comportement, de communication et de sensibilisation, en particulier pour les étudiants et les agents de santé sur les pratiques d’hygiène, et pour une exploitation et un entretien (E&E) adéquats des installations
Sous-composante 2.3 : Renforcement du cadre institutionnel du secteur de l’assainissement et renforcement des capacités de la DNACPN et de l’ANGESEM
Pour améliorer la chaîne de services d’assainissement, la sous-composante apportera :
1.une assistance technique, des études et un renforcement des capacités à la DNACPN et à l’ANGESEM.
2.un soutien aux prestataires de services manuels et mécaniques, par le biais :
a)d’un programme d’accréditation des vidangeurs qualifiés encourageant une vidange correcte sur les sites officiels, améliorant les conditions de travail des travailleurs de l’assainissement et leur permettant d’élaborer des plans de développement commercial solides ; et
b)de l’extension de l’application existante de type « Uber » expérimentée par des ONG (« Allo Vidanges ») pour mettre en relation les ménages avec les vidangeurs.
3.des études de faisabilité et les instruments de sauvegarde connexes pour la remise en état future des systèmes d’assainissement urbain de Bamako, notamment la création d’égouts et de stations de traitement des eaux usées comme prévu dans le Plan directeur d’assainissement seront progressivement mis en œuvre après la phase prioritaire.
Sous-composante 2.4 : Approvisionnement en eau en milieu urbain
La remise en état et la densification des parties critiques du réseau d’eau sont encore nécessaires pour approvisionner la rive gauche et étendre l’accès à la périphérie du District sur la rive droite. La sous-composante financera les infrastructures prévues dans la deuxième phase du programme Kabala pour :
a)augmenter la capacité de stockage d’eau (châteaux d’eau et réservoirs étanches en béton) d’environ 16 000 m3 pour améliorer et réguler davantage la distribution du système d’eau actuel et proposé et la prestation de services à Bamako et dans les communes voisines (telles que Lassa et Doumanzana sur la rive gauche, Dialakorobougou sur la rive droite) ;
b)étendre les réseaux de distribution d’eau dans les zones non desservies jusqu’à 300 km et réhabiliter les réseaux existants ; et
c)augmenter l’accès à l’eau courante en installant jusqu’à 17 500 raccordements sociaux pour les ménages.
Il financera également : les services de consultants (y compris les études de sauvegardes) et le service de supervision, le suivi, l’évaluation et les audits, ainsi que l’assistance technique pour renforcer la capacité de gestion de la SOMAPEP.
Composante 3: Investissements dans les infrastructures résilientes
Cette composante finance une gamme d’investissements complémentaires et intégrés dans les infrastructures de drainage, les solutions basées sur la nature, l’amélioration des quartiers, induits par une approche participative pour la sélection, la conception et la réalisation des infrastructures. Cette approche participative optimisera les opportunités de moyens de subsistance locaux grâce à des subventions pour des microprojets menés par des organisations locales, ainsi que des travaux à forte intensité de main-d’œuvre pour des infrastructures plus importantes favorisant la création d’emplois et la reprise économique au lendemain de la COVID-19. Elle intègre des investissements visant à améliorer des domaines tels que l’éclairage public, les espaces publics et les systèmes de drainage des eaux pluviales afin d’accroître la résilience et de réduire la vulnérabilité aux inondations.
Coût du projet (US $, 56 millions)
Sous-composante #3.1: Investissements dans les infrastructures de drainage primaire et secondaire | 56 |
–Investissements pour d’autres bassins versants à déterminer | 55 |
–Cartographie institutionnelle des acteurs de la gestion des inondations et stratégie de renforcement de la gestion et maintenance des ouvrages. | 1 |
Coût du projet (US $, 30 millions)
Sous-composante #3.2: Investissements dans l’amélioration des quartiers Construction et remise en état des infrastructures d’amélioration des quartiers en fonction de la demande, y compris, les routes locales, chemins piétonniers, petits ponts, éclairage public, réseaux secondaires d’évacuation des eaux pluviales, équipements collectifs (notamment petits centres de santé, écoles, centres jeunesse ou communautaires) et autres espaces publics (y compris places publiques, espaces de loisirs / sports sociaux, parcs et espaces verts). |
30 |
Coût du projet (US $, 4 millions)
Sous-composante #3.3: Appui aux initiatives locales axées sur les services urbains et l’inclusion économique |
–Programme de dons pour des initiatives locales dans quatre quartiers |
Sous-composante 3.1: Investissements dans les infrastructures de drainage
Cette sous-composante finance la construction et/ou la remise en état d’infrastructures de drainage urbain et de solutions naturelles pour rétablir, augmenter et protéger la capacité du réseau de drainage et réduire les impacts négatifs des inondations récurrentes. Avec le réseau de drainage, une gestion intégrée des eaux pluviales sera adoptée, dans la mesure du possible, en développant des espaces publics et verts le long des canaux et en sécurisant et améliorant les espaces publics qui sont en mauvais état et menacés par l’empiètement pour retenir l’eau pendant les événements pluvieux.
Sous-composante 3.2: Investissements dans l’amélioration des quartiers
- Cette sous-composante finance la construction et la remise en état d’infrastructures d’amélioration des quartiers axées sur la demande.
- Les investissements spécifiques sont déterminés par les besoins de chaque communauté bénéficiaire.
- Ils seront identifiés selon une approche participative par le biais d’audits urbains débouchant sur des plans d’amélioration des quartiers.
- Les quartiers de Daoudabougou et de Niamakoro seront les premiers quartiers où les audits urbains menés. Ce sont les deux quartiers les plus peuplés et les moins structurés du bassin versant de Niamakoro.
- Ces interventions comprendront une conception tenant compte de la dimension genre en impliquant les femmes.
- Au cours de la mise en œuvre, les entreprises de travaux publics seront tenues de suggérer des approches visant à favoriser l’embauche de la main-d’œuvre locale dans la mesure du possible pour les travaux de remise en état et d’entretien, en particulier des stratégies spécifiques pour recruter des femmes.
Pour compléter les travaux d’infrastructure plus importants, et avoir des résultats précoces pendant la période d’étude pour les Sous-composantes 3.1 et 3.2, cette sous-composante finance :
a)des subventions à décaissement rapide à des associations locales sélectionnées pour élaborer des microprojets visant à soutenir des initiatives d’amélioration des quartiers économiquement inclusifs, en accordant la priorité à l’inclusion des jeunes, en particulier des jeunes femmes ; et
b)la fourniture d’une assistance technique et d’une formation à des communautés bénéficiaires sélectionnées.
Composante 4: Renforcement des capacités institutionnelles
Cette composante, fonctionnant de manière interdépendante avec les Composantes 1, 2 et 3. Elle soutiendra le renforcement des capacités des entités ciblées, tant au niveau local qu’au niveau central, afin de leur permettre de s’acquitter plus efficacement de leurs mandats respectifs dans le cadre de la mise en œuvre du projet, notamment le développement d’une planification urbaine stratégique appropriée et solide ainsi que de systèmes, d’outils et de capacités de gestion administrative, financière et technique pour fournir efficacement les services au niveau local.
Elle est mise en œuvre à travers 4 sous-composantes
Sous-composante 4.1 : Appui à l’opérationnalisation du Grand Bamako
L’objectif de cette activité est d’aider le Conseil d’administration du Syndicat mixte intercollectivités ou Grand Bamako à mettre en place la structure administrative et de responsabilité nécessaire pour rendre le Grand Bamako opérationnel.
Plus précisément, la sous-composante vise à soutenir la préparation des outils de gestion importants pertinents, sur la base des compétences que le District de Bamako et les autres collectivités territoriales membres du Grand Bamako ont accepté de prendre en charge ensemble. Ainsi, l’assistance technique sera apportée par le biais d’un cabinet spécialisé ayant pour mandat d’aider le Conseil du Grand Bamako à élaborer, adopter et mettre en œuvre une stratégie de lancement de l’opérationnalisation du Grand Bamako.
Sous-composante 4.2 : Plateforme numérique pour la résilience – base pour le Schéma directeur urbain et les plans de développement économique local
Sur la base des acquis soutenus par l’ADR dans la numérisation des données spatiales des secteurs de la santé et l’éducation et de l’assistance technique financée par le Fonds fiduciaire coréen pour la croissance verte, cette activité apportera une assistance technique et une formation au personnel de certaines autorités locales et nationales et à certains jeunes diplômés pour collecter des données géospatiales numériques à l’aide de technologies innovantes, afin de développer une carte de base numérique détaillée pour le District de Bamako. Une plateforme urbaine qui fournira un accès interactif et dynamique aux données afin qu’elles puissent être utilisées dans les plans de développement locaux et intégrées dans les procédures opérationnelles de gestion des inondations des différents organismes. La cartographie et la technologie de base serviront également de base à la collecte de données de Suivi & Evaluation.
Sous-composante 4.3 – Appui au Schéma directeur urbain
L’objectif de cette sous-composante est d’appuyer la mise en place d’un schéma directeur à l’échelle du Grand Bamako, ainsi que de soutenir l’établissement de plans locaux de développement qui seraient initiés par les collectivités territoriales membres ciblées.
Le schéma directeur intégrera les priorités stratégiques qui auraient été incluses dans les Composantes 1, 2 et 3, à savoir les infrastructures prévues pour la gestion des déchets solides, l’approvisionnement en eau potable et les services d’assainissement et de drainage, tout en éclairant la préparation du plan pluriannuel de développement local et du programme d’investissement qui sera établi en appui à l’opérationnalisation du Grand Bamako. Le schéma directeur intégrera également des mesures et des investissements stratégiques pour améliorer l’accessibilité et la mobilité urbaine dans l’aire métropolitaine du Grand Bamako.
Sous-composante 4.4 – Gestion des finances et des biens municipaux pour la prestation de services
L’objectif de cette activité est d’aider le district et les communes à renforcer leurs capacités à gérer : a) les recettes et les dépenses ; et b) les biens physiques (par exemple, les routes, les bâtiments et les espaces publics), dans le but général d’améliorer la prestation de services municipaux.
Le financement fourni dans le cadre de cette activité couvrira l’assistance technique, les apports en matière de renforcement des capacités (formation et conception de systèmes), et une remise en état limitée des bureaux des Collectivités territoriales urbaines et des équipements de TIC. Les systèmes existants de gestion des biens (inventaires, maintenance et finances) seront renforcés/améliorés et reliés aux plateformes existantes (et adaptées) du système d’information géographique (SIG) et aux processus de planification et de budgétisation (pour l’Exploitation & Entretien, la mobilisation des capitaux privés, etc.)
Composante 5: Gestion et coordination du projet
Cette composante financera les coûts supplémentaires liés à la gestion du projet, les audits financiers et techniques, le S&E des activités du projet (notamment les données ventilées par sexe), la supervision et la mise en œuvre des mesures de protection environnementale et sociale, la communication, l’assistance technique et les services de consultants, la formation et l’échange de connaissances. La CCP prendra en charge la gestion de la composante en coordination avec toutes les agences spécifiques respectives identifiées pour la mise en œuvre technique des Composantes 1, 2, 3 et 4 du projet. La Composante 5 financera également un paquet d’assistance technique pour renforcer les capacités de la CCP. Des consultants seront engagés pour soutenir la mise en œuvre des différentes composantes, y compris des ingénieurs de supervision. La mise en œuvre de sous-composantes spécifiques relatives aux grandes infrastructures pourra être déléguée à des organismes sectoriels qualifiés.
Composante 6: Composante Intervention d’urgence éventuelle
Cette composante est une CIUE à « assignation nulle » qui fournira des fonds pour une réponse immédiate en cas de crise ou d’urgence éligible, définie comme un événement qui a causé ou est susceptible de causer de façon imminente un impact économique et/ou social négatif majeur associé à des crises ou des catastrophes naturelles ou d’origine humaine.